« C’est quel système ça encore ? », ont crié de nombreux internautes au moment de la publication de la composition officielle. C’était le 21 mars et le 3 - 4 - 3, 3 - 4 - 2 - 1 selon, le Burundi - Côte d’Ivoire. Avec Jean-Philippe Gbamin en cerise sur le gâteau. Les absences de circuits de passes préférentiels et d’animation offensive ayant été les principaux problèmes lors de cette rencontre remportée par la plus petite marge (0-1), on a décidé de proposer quel système de jeu ; sans avoir passé de diplôme d’entraîneur bien sûr.

ON PREND LE MÊME SYSTÈME DE JEU ET ON RECOMMENCE
Commençons par ce qui a marché - si on considère qu’il ne faille uniquement retenir que les trois points obtenus face au Burundi.
Voici comment les Éléphants ont (mal) joué.

Voici à quoi l’équipe ressemblerait si le maintien du système était effectif.

Quitte à maintenir le même système autant le faire bien avec particulièrement : un joueur habitué à évoluer dans ce système comme on l’a dit, Ousmane Diomandé, mais aussi un milieu de terrain plus créatif que Jean-Eudes Aholou et surtout qui soit capable de jouer entre les lignes, Mohamed Baba Diomandé. L’apport des joueurs de couloir, notamment Hassan Kamara, ayant été peu satisfaisant, il serait intéressant de le confier à Simon Adingra.

Le remplaçant de luxe à Brighton a déjà évolué dans pareille position c’était face aux Seychelles (9-0) ; et ce changement de poste régulier avec Jérémie Boga.
Une telle solution offre : d’une part un danger supplémentaire dans le couloir gauche et d’autre part la possibilité d’échanger de place avec Evan Guessand ; si besoin est.
Enfin, la titularisation de Nicolas Pépé permettrait d’ajouter une autre option offensive dans la mesure où le joueur de Villarreal, meilleur joueur ivoirien de la CAN 2021, est un soliste qui sait se créer des occasions de but et aussi délivrer des passes décisives.
UN SYSTÈME EN 4 - 4 - 2 CLASSIQUE OU PRESQUE
Autant le dire tout de suite, le recours à ce système plus en 4-4-1-1 qu’en 4 - 4 - 2, servirait à la fois à remettre les joueurs dans un système qu’ils connaissent, pour avoir évolué ainsi face au Tchad notamment, en match éliminatoire pour la CAN 2025, et plus particulièrement offrir à Jean-Philippe Krasso ce rôle de 9 ½ dans lequel il excelle.
Placé juste derrière Sébastien Haller, le joueur du Paris FC aurait ainsi toute la latitude pour organiser le jeu à sa façon ; appuyé dans cette tâche par Mohamed Baba Diomandé et Simon Adingra entre autres.

ET POUR RENCHÉRIR LE BON VIEUX 4 - 3 - 3
Le plus déstabilisant dans la formation qu’a alignée Emerse Faé, face au Burundi donc, c’est le renoncement au bon vieux 4 – 3 - 3 dans lequel l’ancien international ivoirien a lui-même évolué. Et aussi celui avec lequel la Séléphanto remporte la CAN ; devant le Nigéria (2 - 1). C’est de là aussi que vient toute cette incompréhension. Alors pour renchérir, ou plutôt pour tuer le discours, on l’a ressorti.

Faute de Jean Michaël Seri, c’est à Franck Kessié, la panthère de Zebizekou, le père des calages, que revient la lourde tâche de ressortir le ballon, l’allonger avec de longues transversales ; au cas où l’adversaire coupe toutes les lignes de passe. C’est à lui que revient cette immense responsabilité.
Toujours au milieu, Mohamed Baba Diomandé aura comme tâche d’animer Mission: possible d’animer le jeu, faire le lien entre le milieu de terrain et l’attaque ; tout en étant à la fois créatif et n’oubliant pas le repli défensif.
C’est peut-être l’occasion qu’il n’attendait plus. Si le milieu de terrain n’est pas spécialement dans le viseur des internautes, ce n’est pas spécialement le cas d’Émerse Faé. Un autre faux pas tactique et Ils lui demanderont : « C’est quel système ça encore ? »