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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« Ici le coup de canon est une tradition ! Et dans un match de Ligue des champions, cela prend une autre dimension. Le canonnier s’appelle Declan Rice ! », s’enflamme superbement François Marchal au micro de Canalplus

Ni Kylian Mbappé, s’emmêlant dans ses longs pinceaux, ni Vinícius Júnior, vrai faux-ami du repli défensif, ou même Jude Bellingham, ou encore Bukayo Saka, etc. 

Non, aucun de ses joueurs n’a autant brillé lors de la démonstration d’Arsenal face au Real Madrid (3-0) que Declan Rice ! Deux coups de canon signés du milieu de terrain. Portrait d'un céréale killer.

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Declan Rice est une frappe, épisodes 1 & 2. ©Tous droits réservés

DECLAN RICE, D’UN LONDRES Á UN AUTRE

Il y a des statistiques qui méritent d’être brandies, et pas seulement dans une houleuse discussion sous le manguier, largement sponsorisée par un soleil en mission commando pour le réchauffement climatique, où l’un des interlocuteurs en perte de vitesse s’en rappelle brusquement. 

Pour rappel, avant la superbe victoire londonienne, l’homme du match, natif de Londres, n’avait encore jamais inscrit de but sur coup franc en 339 matchs professionnels ! Ça c’est de la statistique en veux-tu, en voilà !

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Tout ceci méritait bien le trophée du meilleur joueur du match.

Sa carrière professionnelle, le milieu de terrain, qui cette saison évolue davantage aux côtés d’Ødegaard, dans un double pivot de créateurs/harceleurs, aurait pu la débuter sous les couleurs d’un autre club londonien mais bon ligaments croisés tu connais…

Alors qu’il a passé le plus clair de la première partie formation chez les Blues de Chelsea et Didier Drogba, de 7 à 14 ans, l’adolescent rejoint un des clubs rivaux : les Hammers de West Ham United.

 

Là-bas, le jeune homme apprend, récite et maîtrise ses gammes au point de faire ses débuts en Premier League à 18 ans ; lors de la dernière journée du championnat face à Burnley (1-2).

Loin derrière Wayne Rooney ou encore Jude Bellingham qui ont fait les leurs à 16 ans, l’apprenti footballeur poursuit néanmoins son petit bonhomme de chemin.

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Le riz est devenu rizière. ©Tous droits réservés

DES HAMMERS AUX GUNNERS, IL N’Y A QU’UN PAS

« Arsenal me doit encore 50 millions pour Declan Rice ! », plaisantait récemment David Moyes. 

S’il y a bien un entraîneur qui peut le dire c’est bien l’actuel entraîneur d’Everton et surtout ancien coach des Hammers avec lesquels Captain Rice a soulevé la Ligue Europa Conférence en 2023. 


13 buts inscrits et 179 matchs disputés sous ses ordres pour un total de 15 buts et 245 matchs chez les Bleu Ciel et Grenat


L’ANGLAIS BAT UN RECORD DÉTENU PAR UN IVOIRIEN 

Throwback. Au terme d’une finale serrée, Rice et les siens battent Christian Kouamé et la Fiorentina (1-2).


Premier trophée pour les Londoniens depuis 1965. Et pendant ce temps-là, un autre club de Londres attend toujours de pouvoir en soulever ne serait-ce qu’un. 


Moment choisi par le capitaine de West Ham pour rejoindre ce comble sans palmarès européen certes mais pas sans ressources financières. Mikel Arteta et Arsenal font donc sauter la banque : 116 millions d’euros !

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Le jour où Arsenal a remis les pendules à l'heure. ©Tous droits réservés

Le 15 juillet 2023, à 24 ans, le puissant milieu polyvalent devient ainsi la recrue la plus chère des Gunners ; loin derrière un certain Nicolas Pépé acheté 80 millions d’euros à l’été 2019.  


ERREUR DE JEUNESSE

Derrière lui, l’ex-numéro 41 laisse certes : son brassard qui serrait son avant-bras gauche, l’image d’un jeune leader suivi et à suivre mais aussi des excuses publiques pour son soutien à l’organisation paramilitaire, l’IRA. 

« Je comprends maintenant que ma tentative de montrer du soutien à mes coéquipiers à l’époque puisse être interprétée de façon négative. Bien que mes paroles un peu naïves n’étaient pas censées représenter une opinion politique et ne disent pas qui je suis réellement, je tiens sincèrement à m’excuser. », avait-il dit. 


C’était au moment où l’ancien international irlandais (3 sélections chez les A, sans oublier ses passages réguliers chez les jeunes) rejoignait les Three Lions de Gareth Southgate pour y faire ses débuts les 22 mars 2019. Chose que des irlandais ne lui ont jamais pardonnée. 

TOUCHE PAS Á MA FEMME

Pardonner, le double vice-champion d’Europe le fait difficilement surtout quand on s’attaque à sa moitié, Lauren Fryer.

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Chez les Rice, on fait le dos rond. ©Tous droits réservés

Fin 2023. La jeune femme, qui a le « malheur » d’être loin des standards de beauté  promus à longueur de journées oisives, à coups de tweets trempés dans la misogynie la plus crasse, par de débiles internautes, des incels qui feraient mieux de regarder Adolescence disponible sur Netflix avant que ça ne soit trop tard, est victime de grossophobie. 

Alors, son compagnon montre au créneau : « Ma femme est l’amour de ma vie, et il n’y a personne de mieux pour moi. » 

Sans transition ou presque, il n’y avait par ailleurs personne de mieux que Declan Rice pour protéger et défendre l’arrière-garde d’Arsenal lorsqu’il rejoint le club et marque rapidement les esprits. 


DECLAN RICE, DU RIRE AUX ARMES DE JOIE 

« Je suis heureux, aux anges. Dans quelques années, je me rendrai compte que ce que j'ai fait ce soir était vraiment spécial. », lâche le héros du soir au micro d’Amazon Prime

Rice Rice Baby, surnommé ainsi depuis un passage télé, ses habits de héros, il les avait déjà enfilés avant cet Arsenal - Real Madrid qui restera dans les annales. 


Septembre 2023. Temps additionnel de chez additionnel, Manchester United tient son match nul (1-1) chez cet Arsenal avec lequel il dominait la Premier League dans les années 90/2000. 

Mais ça c’était avant de devenir un grand corps malade…


Fraîchement auréolé du titre de « recrue la plus chère de l’histoire du club », le nouveau numéro 41 des Gunners arme sa frappe et redonne l’avantage à la…96ème minute (2-1). L’Emirates Stadium exulte, avant le troisième but anecdotique de Nelson (3-1). Exactement comme hier ou presque.


Rien ne s’est passé comme prévu ou plutôt tout s’est passé comme imprévu.

À aucun moment donné, il n’était prévu qu’avec Ødegaard et Saka, dans les rangs londoniens, Declan Rice ne frappe.

DECLAN RICE, CÉRÉALE KILLER
Frappe du pied enroulé, efficacité. ©Tous droits réservés

« On s’était dit qu’on allait centrer. On a vu l’espace, et Bukayo a dit : “ Si tu le sens, vas-y.” Quand j’ai vu le mur, centrer n’avait aucun sens. Vous savez quoi, je suis content de l’avoir pris, c’était magique. »


Nous aussi, on est content que le double buteur ait écouté son instinct mais aussi son entraîneur des coups de pied arrêtés : le français Nicolas Jover. Lequel lui demandait depuis le banc de touche, d’enrouler sa frappe.  


Un premier coup franc à la 58ème avec la bénédiction du coach Jover puis un second à l’instinct; à la 70ème, encore plus beau que le second : un nettoyage de lucarne tous frais payés ! 


« Je m’entraîne tellement là-dessus. J’avais confiance dès le premier tir. Si le ballon passait au-dessus, ç’aurait été sans importance. Je suis capable de le faire mais c’est une question de confiance. [...] », rapporte l’Equipe


Ou comment passer du rire aux armes (de joie).  

DECLAN RICE, DU RIRE AUX ARMES
Les Dieux sont tombés sur la tête. ©Tous droits réservés
LE PREMIER D’UNE CLASSE DE GRANDE CLASSE 

Rivaldo, Cristiano Ronaldo, mais aussi Neymar Jr ou encore Ziyech, tous avaient déjà inscrit un doublé sur coup de pied arrêté mais jamais dans un match de la sorte.


C’est désormais chose faite : Declan Rice est le premier joueur de l’histoire à inscrire un doublé sur coup franc, dans un match à élimination directe en Champions League !

Cela valait bien des envolées lyriques : « Ici le coup de canon est une tradition. Et dans un match de Ligue des champions, cela prend une autre dimension. Le canonnier s’appelle Declan Rice. »


 




Dernière mise à jour : 27 janv.

« Premier ballon à négocier pour Khusanov, première erreur. », commente énergiquement le journaliste de Canal Paul Tchoukriel.

La première faute de la très fraîche recrue ouzbek Abdulkodir Khusanov aurait pu coûter cher à un Manchester City, boxé par Paris en milieu de semaine. Mais les coéquipiers d’Erling Haaland, buteur transparent comme souvent, en ont décidé autrement. Retour sur ce City – Chelsea qui a fait déchanter les Blues.

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
Forcément Sanchez, c'est difficile pour Chelsea de s'asseoir à la table des grands. ©Tous droits réservés

À CITY, KHUSANOV REFILE LE BLUES AUX SIENS  

Par ces (sales) temps qui courent, on se méfie de plus petit éternuement, de la plus petite grippe, qui rappelle le COVID-19, et son confinement mondial d’il y a cinq ans. Alors, on s’éloigne autant que faire se peut de celui qui en présente les symptômes.


Numéro 45 floqué dans le dos, jeté dans l’axe droit aux côtés de Manuel Akanji, par un Guardiola apparemment en quête d’un électrochoc, Abdulkodir Khusanov affiche tous les signes de la maladie du nouveau venu : panique à tous les étages. Quand, à la 2ème minute de jeu seulement, le jeune défenseur central perd son duel avec Nicolas Jackson, manque sa remise de la tête vers son gardien. Le Sénégalais ayant suivi sert Noni Madueke : 1-0 pour Chelsea. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
Dégâts, dégâts, dégâts. ©Tous droits réservés

Deux minutes plus tard, on reprend le même et on recommence.


Perte de ballon dans l’axe, le fautif tacle Cole Palmer, qui aura été discret au cours de cette rencontre. Carton jaune. Rarement vu début aussi catastrophique.

GVARDIOL ET CITY RÉPONDENT

Chelsea a construit une maison dans la tête d’Abdulkodir Khusanov, et City un pied à terre.

Haaland aux abonnés absents comme trop souvent, d’autres se chargent de trouver la faille pour égaliser.

D’abord Phil Foden dont la frappe du gauche heurte violemment le poteau de Robert Sanchez, à la 9ème minute, puis Joško Gvardiol et Omar Marmoush.

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
Par contre Marmoush, sept très fort. ©Tous droits réservés

Si le second, très actif pour son premier match à l’Etihad Stadium, aurait mérité de faire mouche, le premier, lui, tente à plusieurs reprises et finit par trouver le chemin des filets à la 42ème minute. 

Traînant aux abords de la surface, le Croate prend de vitesse les Blues pour reprendre un ballon relâché par Robert Sanchez.

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
Quand c'est pas pour Paris, c'est le premier à décoller. ©Tous droits réservés

Les deux équipes se séparent sur ce score d’égalité à la mi-temps.

HAALAND RAJOUTE SON NOM SUR LE TRAVAIL DE GROUPE

La seconde mi-temps d’Abdulkodir Khusanov est moins désastreuse que la première.

Les gros plans sur le Ballon d’Or 2024 Rodri, blessé jusqu’à la fin de la saison, et Ruben Dias sont moins fréquents.

Ses passes et ses interventions sentent moins la peur. Aussi lorsqu’il sort, remplacé par John Stones à la 53ème minute, le public qu’il l’avait chambré auparavant, lui réserve…une standing ovation. L’ancien Lensois s’en rappellera de cette première.

Le pressing qui étouffait Manchester City a fermé boutique. Erling Haaland profite pour sortir de sa tanière.

LES MAUVAISES HABITUDES

Sur un long ballon d’Ederson, le Norvégien, au duel avec Trevor Chalobah, le devance. Il a déjà un premier avantage. Robert Sanchez lui en offre un second lorsqu’il sort de ses buts pour venir à sa rencontre. N’étant pas Manuel Neuer qui veut, le buteur des Citizens ajuste sa frappe du gauche : 2-1 !

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
La garde, ils l'ont baissée. ©Tous droits réservés

Pour la première fois de la rencontre, Manchester City a l’avantage sur son adversaire du soir. Comme à l’accoutumée, Erling Haaland n’a eu qu’à mettre son nom au dernier moment comme cet étudiant qui n’a rien foutu avant la remise du travail de groupe. Les mauvaises habitudes ont la peau dure.  

HAALAND ET CITY FONT DÉCHANTER LES BLUES
Maître Yoga. ©Tous droits réservés

À l’inverse son implication sur le troisième et dernier but est plus importante. Dos au but et en duel avec Levi Colwill, le natif de Leeds, où son père Alf-Inge évolua dans les années 90, avant que Roy Keane ne mette terme à sa carrière d’un tacle assassin, trouve intelligemment Phil Foden. L’Anglais file aux buts et marque : 3 – 1 !


Pas complètement guéri, Manchester City est désormais 4ème de Premier League, à 12 points du leader liverpuldien. Ils ont fait l’essentiel pour rattraper le « Premier ballon à négocier pour Khusanov, première erreur. » d’Abdulkodir Khusanov.


Dernière mise à jour : 25 janv.

« Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France, mais viennent tous d’Angola. Comme c’est beau, ils vont courir, ils aiment les travestis comme cette pute de Mbappé. Sa vieille est nigériane, son vieux camerounais, mais sur les papiers : nationalité française. », chantent depuis un certain moment de racistes et transphobes supporters argentins. La chanson nauséabonde aurait pu rester aux oubliettes, dans la gorge profonde de ces fans nationalistes. Mais non.


En marge des célébrations de l’Argentine au terme d’une finale de Copa América, retardée pour cause de chaos général, le genre qu’on n’a pas vu pendant la CAN 2023, le milieu de terrain Enzo Fernández a la bonne/merveilleuse/excellentissime idée de lancer puis couper aussitôt un live Instagram dans lequel ses coéquipiers et lui reprennent les paroles fielleuses : « […] sur les papiers, la nationalité française. Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France mais sont […] » 12 secondes, top chrono selon So Foot ; qui détaille l’incident ici. Ou comment des footballeurs argentins se foutent du racisme et de l’équipe de France. Encore une fois.


DES ARGENTINS DISENT OUI AUX NAZIS, MAIS NON AUX NOIRS

Avant même de commencer à tout djinzin, gâter en VOSTFR, commençons par le début ou plutôt par la fin qui justifie les moyens.

Outre le fait d’être un pays sud-américain fondé par des colons européens, dont les 47 millions d’habitants mangent/respirent/vivent foot, où l’espérance de vie est de 76 ans, selon les chiffres de la Banque Mondiale, l’Argentine est connue pour avoir déroulé le tapis rouge aux Nazis.


BIENVENUE À NAZILAND, PARC D’ATTRACTIONS POUR EX-MEMBRES DU TROISIÈME REICH

La fin de la seconde guerre mondiale (1939-1945) marque la libération des camps de concentration et l’arrestation des derniers caciques du régime hitlérien. Mais beaucoup de ces criminels de guerre tels que – Joseph Mengele, le médecin d’Auschwitz - mettent les voiles et rejoignent un pays qui a connu une forte immigration européenne à la fin du 19ème siècle, avec des Espagnols, des Italiens et…des Allemands. Les nazis sont donc un peu comme chez eux.



Dotés de faux passeports, ils sont d’abord passés par la Suisse ou l’Italie sans Gênes avant d’y atterrir.


Outre le fait que feu le populo-autoritaire président Juan Péron partage bon nombre d’idées nazies, il y a aussi : cet arsenal législatif qui leur est favorable à commencer par une rapide naturalisation en bonne et due forme. Ou même la recréation de bassins/quartiers germanophones dans lesquels les nouveaux arrivants peuvent tranquillement se fondre.


Mais ce n’est pas la première fois que l’Argentine est la première fois du mauvais côté de l’Histoire. Second retour en arrière.


DES ARGENTINS ONT EFFACÉ TOUTES LES TRACES DES NOIRS
« L’Argentine est le seul pays dans le monde entier qui a réussi à faire disparaître tous les Noirs de sa surface ! Que ce pays soit négrophobe, raciste et planque de nazis n’est pas étonnant. Ce qui l’est, c’est que des nègres supportent ces gens-là…au fout au ailleurs. », a écrit le truculent auteur ivoirien Gauz. Après qu’il se soit mis Debout-Payé sur Twitter.



Si aussi peu d'Argentins sont noirs, cela s’explique par une longue éradication méthodique des Afro-argentins, nulle part visibles dans les rues de Buenos Aires ou encore dans l’équipe nationale de football. Tiens, tiens…


En 1778, 57% de la population argentine était noire – et essentiellement des esclaves - selon un recensement mentionné dans le court mais instructif documentaire How Argentina Erased Its Black People From History avant d’atteindre 70 ans plus tard les 15%.




La disparition programmée des Afro-argentins de l’histoire du pays est une combinaison de plusieurs facteurs. Liste non-exhaustive.


D’abord le refus d’accorder aux non-blancs les mêmes droits que les blancs, obligeant ceux-ci à multiplier les unions mixtes notamment ne serait-ce que pour obtenir des droits (l’accès à la santé, par exemple). Ou le white washing. Mais aussi les nombreuses guerres que l’Argentine a connues avec beaucoup d’hommes noirs morts sur les champs de batailles.


Conséquence directe : les femmes deviennent alors le groupe majoritaire chez les afro-descendants. L’arrivée des immigrants européens à la moitié du 19ème siècle, notamment des hommes, achève d’effacer les Noirs avec les mariages interraciaux qui se multiplient après l’abolition de l’esclavage en 1853.


Un contexte socio-politique propice à la prolifération d’idées négrophobes donc, mais pas que. Derrière ces chants racistes et transphobes adressés aux joueurs de l’équipe de France, se cache une récente rivalité sportive.


DES ARGENTINS RACISTES ? MAIS NON, MAIS SI…

Jusqu’au 30 juin 2018, et ce 8ème de finale de gala : France – Argentine (4-3), les deux équipes n’avaient pas de passif sportif particulier. Portée par un supersonique Kylian Mbappé qui – sur son aile droite - fait littéralement la misère à Marcus Rojo, Javier Mascherano et ses autres coéquipiers. Énervés et frustrés de ne pas pouvoir l’arrêter légalement.



Cette victoire jette les bases d’une nouvelle rivalité sportive qui atteint son paroxysme le 18 décembre 2022 et cette finale : Argentine – France (3-3).



La rivalité entre les deux coéquipiers, Lionel Messi et Kylian Mbappé, et le second qui a pratiquement éclipsé le premier avec ses 4 buts – si on compte son tir au but, la nervosité transportée depuis le quart de finale houleux face aux Pays-Bas, avec un Leandro Paredes qui aurait dû être expulsé après son vilain geste stupide, mais aussi le comportement plus que limite d’Emiliano Martinez, etc.


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
La justice de Dieu, y en a. ©Tous droits réservés

Tout ceci a abouti à un déferlement de commentaires racistes après la victoire argentine. Et le monde de découvrir les racines du mal profond.



Avant l’incident de la Copa América, il y a aussi le 8ème de finale lors de la coupe du Monde des U20 organisée l'année dernière en Argentine : Argentine – Nigeria (0-2).

Au coup de sifflet final, les joueurs nigérians laissent éclater leur rage et leur joie après avoir été traité de tous les noms pendant la partie.


Et puis, il y a eu cette célébration qui part en live. Et maintenant quelles conséquences ?


ENZO FERNANDEZ, BOUC ÉMISSIARE DES ARGENTINS QUI SE FOOT DU RACISME

DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
L'homme qui est parti en live. © Tous droits réservés

Parce que c’est lui dans le bus lance ce live, le chantonnant Enzo Fernández doit très naturellement être sanctionné ! Mais ce n’est pas le seul.

Sur des réseaux sociaux, une petite chasse aux sorcières – racistes – a débuté : c’est à qui identifiera les plus de joueurs dont la carrière pourrait bien prendre une drôle de tournure décisive dans les jours à venir.


Pour l’instant, c’est le milieu de terrain de Chelsea, qui leur a été vendu 121 millions d’euros par Rui Costa et Benfica, il y a un an maintenant lors du mercato hivernal, le « Toni Kroos du pauvre » qui subit les conséquences de ces actes. Lui qui avait apparemment oublié qu’il évoluait avec une bonne demi-dizaine de footballeurs français noirs parmi lesquels Christopher Nkunku, Benoit Badiashile et Wesley Fofana.


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
Wesley Fofana n'a pas attendu trois mois avant de réagir. ©Tous droits réservés

Si d’autres comme Axel Disasi, Malo Gusto entre autres, très énervés l’ont unfollow d’Instagram, en attendant des retrouvailles joyeuses dans les vestiaires de Chelsea, le défenseur central s’est fendu du commentaire suivant en story : « Le football en 2024 : racisme décomplexé ».


Ce qui a eu pour effet de faire sortir d’autres imbéciles de leur tanière qui sont venus lâcher des commentaires…racistes sous ses publications. La bêtise, quand tu nous tiens.


Habitué à ne pas se taire sur les sujets sociétaux à l’image de l’appel au vote contre l’extrême-droite en plein Euro, Jules Koundé s’est exprimé sur Twitter : « Lamentable… »


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
Jules Koundé n'est pas du genre à faire profil bas. ©Tous droits réservés

Oui c’est lamentable, déplorable et éreintant qu’en 2024, des écervelés célèbres comme Enzo Fernández et ses acolytes, se sentent obligés de rappeler les origines de leurs adversaires et/ou coéquipiers ; quand eux-mêmes en ont.


Oui, il y a de nombreux joueurs de l’équipe de France ont des origines africaines. Et alors ? Qu’est-ce que cela apporte au débat ? Qu’est-ce que cela change ? Rien.

La vraie question, c’est que : va faire la mollassonne FIFA ?


Une énième prise de parole tiède pour rappeler que : « Le racisme n'a pas sa place dans le football ! » plus une condamnation avec la dernière énergie qui reste dans le corps de ces dirigeants embourgeoisés et déconnectés.

La Fédération Française de Football – pas spécialement connue pour sa rapidité – l’a devancée et a porté plainte.


Les heures d’Enzo Fernández, signé pour un long bail de huit par l’américain de propriétaire Todd Boehly, dans le vestiaire de Chelsea sont comptées. En heures, en jours, en mois ? Le temps de trouver preneur ?

Hello, l’Atlético Madrid et ses odieux supporters qui déversent leur racisme sur Vinícius Junior depuis des années maintenant.



Quoi qu’il arrive, l’Argentin pourra raconter comment il s’est mis tout seul dans la panade en entonnant un chant raciste : « […] sur les papiers, la nationalité française. Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France mais sont […] »


Update : dans une publication Instagram, Enzo Fernández a présenté des excuses. Ce qui ne devrait pas empêcher d’être sanctionné en interne par Chelsea. Et dans le même temps, la FIFA mène une enquête à la suite de la conduite des Argentins.

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