« Si c’est moi, j’allais marqué ça ! » Rares sont des amateurs de football qui n’ont jamais balancé/écrit/sorti cette phrase après avoir vu une occasion manquée.
D’ailleurs au pays de Didier Drogba, qui un soir de février 2012 expédia le ballon dans l’espace plutôt que dans les buts zambiens, on dit : « Occasion manquée c’est péché ! »
Moins qu’hier, mais toujours aussi nombreux, rares sont ceux qui ratent rarement l’occasion de rappeler à Randal Kolo Muani son raté contre l’Argentine, ce face-à-face perdu contre le très fair-play Emiliano Martínez.
Chaque ou jour presque, un friendly reminder lui rappelle cette action qui aurait pu permettre à la France de remporter la coupe du Monde : Qatar 2022™. Imagine l’inverse, imagine si Randal Kolo Muani l’avait mise au fond.
RANDAL KOLO MUANI MARQUE POUR L’ÉTERNITÉ
« Je pense que j’aurais fait mieux. Une fois tous les trois jours, je la vois l’image. », raconte Randal Kolo Muani au micro de TF1. Avant d’avouer : « Je l’ai encore en travers de la gorge. »
Cette action nous aussi, nous l’avons encore mauvaise parce que l’Argentine et Leandro Paredes dont les coups de colère et de vice contre les Pays-Bas ont encore un peu plus sali ce poste si précieux : El Cinco. Fernando Redondo, yakô !
Autant le dire tout de suite que pour toutes ces raisons et bien plus encore, tu supportais l’équipe de France.
Alors quand le natif de Bondy – il a fêté ses 25 ans, il y a quelques jours seulement – l’a ratée, tu as eu mal.
Pas parce que plus tard cela mettrait soi-disant fin au débat Lionel Messi/Cristiano Ronaldo mais surtout parce que l’Argentine était une équipe de joueurs vicieux (Leandro Paredes, Cristian Romero, Nicolas Otamendi, etc.) et/ou prodigieusement agaçants (Enzo Fernandez, Rodrigo De Paul). D’où la déception ce fameux 18 décembre-là. Alors, retour en arrière pour changer le cours de l’histoire. Souviens-toi, l’année dernière.
RANDAL KOLO MUANI ALIAS THE MAN IN HIGH CASTLE
120ème minute de jeu. L’Argentine et le France sont à égalité : 3 – 3.
Sur un dégagement d’Ibrahim Konaté, qui a laissé sa carte de visite ce soir-là lui aussi, Randal Kolo Muani se retrouve face-à-face à Emiliano Martinez.
Le bondynois qui sait qu’il a au bout du pied l’Histoire retient son souffle.
Une frappe en force ? Non. Un dribble vers l’extérieur pour au pire provoquer un pénalty que Kylian Mbappé transformera encore ? Non.
Tout va vite, très vite. Mais il est encore lucide. Plutôt que la force l’attaquant français recourt à la finesse, profite du rebond pour lober le portier argentin venu à sa rencontre pour réduire les angles. Argentine 3 – France 4.
Ça y est ! Pour la troisième fois de son histoire, la France est championne du monde grâce à Randal Kolo Muani. C’est gâté !
Enseveli sous la masse de ses coéquipiers, venus se jeter sur lui comme ils l’avaient fait sur Kylian Mbappé, quelques minutes auparavant, Kolo Muani verse toutes les larmes de son corps, pleure comme il ne l’avait jamais fait auparavant même quand il fut appelé à la dernière minute pour remplacer Christopher Nkunku.
Ou encore quand quelques jours auparavant quand il scellé la victoire face au Maroc (2-0) ; 44 secondes après son entrée de jeu.
Tous les espoirs placés en lui quand il était au centre de formation de Nantes, la Jonelière, ont été payants.
C’est le début d’une nouvelle vie pour lui, qui fait désormais le tour des plateaux (20 heures de TF1, Quotidien, etc.) mais aussi pour celui qui quelques semaines plus tard décroche son premier Ballon d’Or.
ET LE BALLON D’OR 2023 EST…
« C’est un rêve de gosse. J’aimerais remercier mes parents, mon petit frère, mes coachs qui ont cru en moi, mes coéquipiers. Notamment Randal. Ce prix est aussi le tien parce que sans Randal, il n’y pas de Kylian Ballon d’Or. Merci ! » Ainsi parla Kylian Mbappé, Ballon d’Or 2023.
Grand absent de la cérémonie, Lionel Messi serait toujours en train de digérer son monumental goumin.
Il aurait été aperçu, short et barbe de Tom Hanks façon Seul au monde, quelque part à... Assinie.
Qu’importe ! Mais l’effet Randal Kolo Muani ne s’arrête pas là. Bien au contraire.
UN AUTRE FRANÇAIS AU REAL MADRID
Période estivale. Ne pouvant plus cohabiter avec le tueur de ses derniers rêves, Lionel Messi quitte le Paris Saint-Germain suivi dans la foulé par le Brésilien Neymar qui a répondu à l’appel du piair, de l’argent, venu tout droit d’Arabie Saoudite.
Puis c’est autour du Ballon d’Or 2023 de mettre les voiles non sans avoir négocié au préalable dur comme fer. Direction le Real Madrid de Florentino Pérez pour le montant record de 250 000 millions d’euros. Record du monde pour un champion du monde ! Et pour le remplacer, le Paris Saint-Germain réinvestit la moitié sur celui qui a bien fait de marquer en finale de la coupe du Monde : Randal Kolo Muani.
Sinon, ils auraient dit à son sujet : « Si c’est moi, j’allais marqué ça ! »