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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023

« On a été sérieux par moment mais on peut faire mieux voire 2 ou 3 buts de plus. On avait un message à faire passer. », a déclaré Serge Aurier qui faisait son retour brassard sur l’avant-bras.

À EBIMPÉ, LA CÔTE D'IVOIRE EST SEYCHELLES
Captain Aurier. ©️Tous droits réservés

Que le joueur de Nottingham Forest, où il évolue avec Willy Boly et Ibrahim Sangaré, tous deux titulaires ce soir dans un 3 – 5 – 2 inédit, se rassure le message est bien passé. Reçu 9/9 même !

Retour sur ce Côte d’Ivoire – Seychelles (9-0) comptant pour les éliminatoires de la coupe du Monde 2026.

À ÉBIMPÉ, LA CÔTE D’IVOIRE EST SEYCHELLES
À EBIMPÉ, LA CÔTE D'IVOIRE EST SEYCHELLES
C'est la Côte d'Ivoire qui gagne, largement. ©️Tous droits réservés

Grandissime favorite d’un groupe F, composé entre autres du Gabon, du Kenya et aussi du Burundi, la Côte d’Ivoire reçoit, sans certains de ses cadres, les redoutables Seychelles ; l’adversaire le plus faible du groupe. David contre Goliath vibes.

En ce début de week-end, où de grands adultes à force de faire payia, la fête, rejoindront mouvement des enfants. Azalakapinhou likes this.

Tandis que d’autres encore, caddie devant eux, avec enfant dans le siège, feront les courses contre la montre.

Le tableau d’affichage n’indique que la 12ème minute de jeu quand l’insaisissable Karim Konaté, enfin titulaire, bute sur le portier Seychellois Carlos Simeon, qui évolue quelque part en 7ème division anglaise.

Serein comme boutiquier qui dit y a pas monnaie, Sébastien Haller, et ses nouvelles tresses, transforme le pénalty : Côte d’Ivoire 1 – Seychelles 0.

Huit minutes plus tard, c’est au tour d’Ibrahim Sangaré qui placé en renard des surfaces reprend un ballon dévié, par Karim Konaté, sur corner : Côte d’Ivoire 2 – Seychelles 0.

De mémoire de supporter fan des Éléphants qui sont fans de donner goumin, chagrin, tu n’avais plus ça depuis des lustres. Pareil pour l’animation de jeu.

C’est dans un 3-5-2 nouveau que la Séléphanto évolue ; elle qui historiquement, au temps de la bande à Drogba notamment, privilégiait un 4 – 3 – 3 avec des ailiers souvent peu concernés par le repli défensif.

À EBIMPÉ, LA CÔTE D'IVOIRE EST SEYCHELLES
Une compo réussie. ©️Buildlineup

Ce soir, Jérémie Boga et Simon Adingra ont non seulement animé offensivement leur couloir respectif, permutant à souhait pour mieux déstabiliser l’adversaire francophone, mais ils sont aussi restés sur leur position d’Ivoirien vigilant. Surtout le second.



LE BUT D’ANTHOLOGIE DE SIMON ADINGRA
À EBIMPÉ, LA CÔTE D'IVOIRE EST SEYCHELLES
Étoile filante façon. ©️Tous droits réservés

Enthousiasmés par un spectacle de qualité, et ces vagues déferlantes que Simeon ne peut seul arrêter, les spectateurs du stade Ebimpé, et cette pelouse en bien meilleur état que lors de la rencontre Côte d’Ivoire/Mali arrêtée pour cause de pluie, avant que des internautes s’en donnent à cœur joie sur les réseaux, ne sont pas au bout de leur surprise.

36ème minute de jeu. Monté aux avant-postes, Seko Fofana décale Simon Adingra déjà très actif depuis le début de la rencontre.

L’ailier polyvalent continue sur sa lancée, fixe son vis-à-vis, réussit un dribble derrière la jambe droite avant d’envoyer une frappe du gauche vers les buts seychellois. Simeon s’incline pour la troisième fois de la soirée.

Et le stade exulte alors comme un seul douzième homme. Ebimpé est gâté, c’est gâté !

Pas encore la mi-temps et déjà la cerise sur le gâteau avec ce bijou, ce but d’anthologie de Simon Adingra.

La suite ? Un pénalty obtenu par Kessié mais qui le laisse à Karim Konaté pour l’occasion (4-0), en grand frère façon. À la mi-temps : les Éléphants de Côte d’Ivoire mènent les Seychelles (4-0).

UN NEUVIÈME ET DERNIER BUT POUR LA DÉROUTE
À EBIMPÉ, LA CÔTE D'IVOIRE EST SEYCHELLES
Toujours sortir quelques pas de danse, c'est mieux. ©️Tous droits réservés

Les Éléphants qui trompent énormément font mentir l’adage et repartent à l’abordage. Sans Sébastien Haller remplacé par Jean-Philippe Krasso, certainement pour le préserver pour le match contre la Gambie ce lundi 20 novembre à 16 heures GMT, après avoir s’être cogné la tête contre un adversaire. Plus de peur que mal.

Après plusieurs tentatives avortées, d’incursions sans conséquences dans la surface, la Côte d’Ivoire trouve le chemin des filets pour la 5ème fois.

60ème minute. Une deux Karim Konaté/Seko Fofana, le coéquipier de Cristiano Ronaldo, actif comme à son habitude, place le ballon hors de portée du portier adverse d’une frappe écrasée (5-0).

Et ce n’est pas fini. Rentré à la place de Frank Kessié, auteur d’un match appliqué et sérieux, Hamed Traoré, et ce numéro dix, frappé dans le dos, place le ballon d’un tir du droit. Au coin ! Côte d’Ivoire 6 – Seychelles 0.

C’est le premier de ses deux buts.

Oui, le nouvel entrant, après le but de Jean-Philippe Krasso, sur pénalty, en inscrit un second après un mauvais dégagement de Simeon : Côte d’Ivoire 8 – Seychelles 0.

Le dernier but est un cadeau offert sur un Plateau.

Plutôt que de marquer, Jean-Philippe Krasso préfère servir Karim Konaté qui pousse le ballon dans les buts vides. Côte d’Ivoire 9 – Seychelles 0 !

Ça y est : match est fini. Discours est fini. Palabre entre supporters et pelouse d’Ebimpé est terminé. Affaire d’absence de jeu et d’efficacité devant les buts est die. Et qu’importe si certains internautes font la fine bouche plutôt que se régaler devant cette performance historique.


À Ebimpé, la Côte est venue, a vaincu et a délivré un message : « On a été sérieux par moment mais on peut faire mieux voire 2 ou 3 buts de plus. On avait un message à faire passer. » Reçu 9/9.


« Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! », lâchent des amis avant de plonger sur la nourriture qu’ils ont finalement refusée de garder pour leur pote…absent. Oui, les absents ont toujours tort, toujours.

ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Des skills, t'as peur. ©️Tous droits réservés

Et ce ne sont pas Éric Bailly et Nicolas Pépé, deux des trois grands absents, avec Wilfried Zaha, de la liste du sélectionneur Jean-Louis Gasset pour affronter les Seychelles puis la Gambie ; pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Autant dire qu’à quelques jours de la CAN 2023, 57 pour être précis, c’est mal barré pour les deux cadres de la Séléphanto.

DEUX JOURS-LÀ, ÉRIC EST BAILLY HEIN !
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Avec ses prises de risques, ses propres supporters peuvent se retourner contre lui. ©️Tous droits réservés

L’histoire d’Eric Bertrand Bailly qui avait si bien commencé, lorsqu’il était gérant de cabine, et cet argent qu’il utilisait pour régler ses droits de participation à un tournoi de football avant de rembourser, est en train de mal finir. Lentement mais sûrement, le conte de fée du premier Ivoirien à avoir rejoint Manchester United en juillet 2016, à la demande d’un certain José Mourinho, vire désormais au cauchemar. La faute notamment à des blessures et surtout une certaine irrégularité. À croire qu'il est Bailly, malchanceux en nouchi.

Capable du meilleur, comme ces interventions à la limite du carton pour stopper des attaquants adverses, l’ancien mancunien réalise souvent le pire comme ce geste insensé lors du 32ème de finale contre Hyères en janvier dernier. Touché en pleine poitrine par le défenseur marseillais, où il ne sera resté qu’une saison, son adversaire malheureux Almike Moussa N’Diaye sort ensuite sur civière. Attention aux images.


Loin du bouillant stade Vélodrome, l’ancien champion d’Afrique 2015 évolue désormais en Turquie au Besiktas aux côtés d’un certain Vincent Aboubakar. S’il y a de fortes chances, très fortes que le Camerounais vienne en Côte d’Ivoire pour disputer la CAN, en revanche il y a moyen que l’Ivoirien ne foule pas sa terre natale. Comme d’autres qui ont posé leurs valises à Niamey au Niger après avoir annoncé la fin de leur exil.

Soit Jean-Louis Gasset a décidé de ne pas prendre de risques avec celui qui revient de blessure, soit l’ancien adjoint de Laurent Blanc, le meilleur ami de Serge Aurier, a déjà son groupe, sa charnière avec les prometteurs Ousmane Diomandé et Evan Ndicka.

Certes, les deux centraux qui évoluent respectivement au Sporting Portugal et à l’AS Roma sont talentueux mais ils manquent cruellement d’expérience internationale. Cet ingrédient indispensable, Éric Bailly, et ses calages façon joueur de maracana, en dispose avec ses 46 sélections en équipe nationale selon Transfermarkt.

C’est également le cas de l’autre qui a eu tort d’être absent : Nicolas Pépé.


NICOLAS PÉPÉ, SE REFAIRE UN ARSENAL EN TURQUIE
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Comment il s'appelle ? Nicolas Pépé. Qu'est-ce qu'il a créé ? ©️YouTube

Joueur africain le plus cher de l’histoire, avec ces 80 millions d'euros versés par Arsenal, jusqu’à ce que Victor Osimhen ne rejoigne Naples pour la modique somme de 81,3 millions d’euros, Nicolas Pépé porte encore les traces de cette étiquette sur lui. Comme cette languette de tee-shirt qui démange tellement que tu as l’impression que c’est un insecte rampant, un cafard, qui remonte le long de ta colonne vertébrale jusqu’à ton cou. Frissons.

Des frissons, l’ancien Gunner d’Arsenal en donnait, il n’y a pas si longtemps de cela quand il la jouait Robben de Koumassi, et cette tendance à repiquer dans l’axe puis enrouler sa frappe du gauche ; le tout après avoir délaissé son aile droite. C’était la saison 2018/2019 où il termine avec 22 buts et 11 passes décisives notamment. C’était le temps de la BIP, avec Jonathan Bamba et Jonathan Ikoné.

Qui aurait cru à cette époque que Bamba soit le mieux placé que Pépé pour disputer LA compétition panafricaine de football. Qui l’aurait cru ? Personne. Sauf qu’aujourd’hui tel Eric Bailly, Nicolas Pépé n’a jamais réellement semblé être en mesure de confirmer tout le bien qu’on pensait de lui ; y compris à Nice où il a été prêté pour déjà refaire son arsenal de dribbles.

Meilleur ivoirien de la dernière CAN, avec 2 buts et 1 passe décisive, le natif de Mantes-la-Jolie pourrait bien regarder la CAN depuis son salon. D’autres encore pourraient suivre après « la CAN de l’hospitalité ».

LE DÉMARRAGE D’UNE FIN DE CYCLE ?
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Vieux père, on dirait pour toi arrive hein. ©️YouTube

Et si passées la surprise et l’émotion de la nouvelle, tu t’asseyais sous l’arbre à palabres, façon jeu de dames avec ces vieux pères qui refont les élections de 2010 ?

Et si finalement la non-sélection d’Eric Bailly et Nicolas Pépé était le signe avant-coureur, le top départ d’une fin de cycle : celle de la génération Max-Alain Gradel ?

Après avoir enfilé le maillot orange blanc vert à 104 reprises, toujours selon Transfermarkt, l’ailier gauche figure en bonne position parmi les (9) attaquants choisis pour affronter les Seychelles puis la Gambie.

Le fait qu’il donne des consignes sur le terrain, les harangue quand il ne défend pas devant la presse, au sortir d’une rencontre où des supporters ont hué Captain Kessié, accusé de jouer au petit trot, fait de l’ancien Stéphanois un élément important du « commando » de Jean-Louis Gasset.

Mais même si le champion d’Afrique 2015, et cette magnifique frappe contre le Cameroun qui qualifia les siens pour le second tour, est capable de redescendre pour tenter de combler le manque d’animation offensive, cette CAN devrait être sa dernière compétition internationale avec les Éléphants de Côte d’Ivoire.

Bientôt certains diront à son sujet : « Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! »



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