Après qu’un avion avec des prisonniers de la pire espèce, qui en ont pris le contrôle, se soit écrasé en plein ville, le futur ex-détenu Cameron Poe (Nicolas Cage) et l’agent en claquettes Vince Larkin (John Cusack) se lancent tous les deux à la poursuite du maléfique Cyrus The Virus (John Malkovich) qui finira par mourir.
Scène d’un grand classique des années 90, un film qui fleure bon la testostérone : Les Ailes de l’Enfer. Moralité de l’histoire : « L’union fait la force ! »
Tu ignores si le Gunner d’Arsenal Nicolas Pépé et l’Eagle de Crystal Palace Wilfried Zaha ont déjà vu cet action movie mais toujours est-il que ces deux ailiers dribbleurs ont pour habitude de faire vivre un enfer à leur vis-à-vis. Que ce soit en Premier League ou en sélection nationale.
Durant cette CAN 2021, loin de ces clubs anglais qui ont retenu jusqu’au dernier moment leurs internationaux, les deux attaquants ivoiriens enverront à coup sûr de malheureux défenseurs au purgatoire juste avant un crochet sur YouTube où leurs glissades seront disséquées. Crazy Skills. Embarquement immédiat pour ces Ailes de l’Enfer.
NICOLAS PÉPÉ, L’ANCIEN LILLE AU TRÉSOR
« […] Alors, y en a un qui va être dégoûté que je dise son nom, mais je sais qu’au fond c’est son chouchou : Nicolas Pépé ! » balance, dans l’Interview vestiaire d’Aubameyang, le capitaine gabonais, dont les jours à Arsenal sont comptés depuis que le capitanat lui a été retiré et qu’il a été écarté du groupe professionnel.
SAKA MARCHE MIEUX QUE LUI
Déjà avant cette vidéo mise en ligne sur la chaîne YouTube de Téléfoot, le 21 juin 2020, il était déjà difficile de croire que Nicolas Pépé, « joueur le plus cher d’Arsenal » avec les 80 millions d’euros d’indemnités de transfert versées à Lille, soit effectivement le chouchou de son entraîneur Mikel Arteta. Cette saison 2021/2022, c’est tout simplement Mission Impossible.
En effet, le numéro 19 d’Arsenal ronge son frein sur le banc des remplaçants. Son entraîneur espagnol lui préférant entre autres l’ailier droit Bukayo Saka dans son 4-2-3-1. En Premier League, selon Transfermarkt, il n’aurait disputé que 9 rencontres/20 possibles contre 4 passes décisives et 6 buts en 20 matchs possibles pour l’Anglais.
Barré en club, le natif de Mantes-la-Jolie que Michael Jordan « inspire parce que c’est quelqu’un qui pousse ses coéquipiers à se surpasser quand il est sur le terrain. » va devoir « prendre ça personnellement » pour réagir à commencer par la CAN.
Si Pépé galère, son compatriote Wilfried Zaha, lui, débarque sur le sol camerounais avec cette indécrottable étiquette de mal-aimé.
WILFRIED ZAHA, NUL N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS
Sélection anglaise, avec laquelle il a pourtant disputé des matchs amicaux en 2012 et 2013, dreadlocks, génuflexion pour soutenir le mouvement Black Lives Matter, parce qu’il « a le sentiment que mettre genou à terre est juste devenu une partie de protocole d’avant-match », etc.
Fort d’un caractère bien trempé, pas encore trentenaire, Wilfried Zaha a déjà renoncé publiquement à plusieurs choses.
Mais quand l’entraîneur de la Côte d’Ivoire, Patrice Beaumelle révèle :
« Il m’a demandé de ne pas le faire venir parce qu’il était malade à chaque retour de sélection ! », l’opinion publique est stupéfaite et se range du côté du coach français.
La polémique finit par retomber quand l’ex-mancunien - où il n’a pas su s’imposer - se fend d’une déclaration d’amour sur son compte Instagram : « Je n’ai jamais dit à aucun moment que je reconsidérais mon avenir de joueur international. Enfiler le maillot de la Côte d’Ivoire et représenter le pays est un honneur que je ne prends jamais pour acquis. » Depuis, beaucoup l’attendent au tournant.
Alors, quelle occasion rêvée pour l’ailier gauche et son pendant à droite, avec qui il partage bien plus que le fait de jouer au pays de sa Gracieuse Majesté, de se faire voir pendant cette CAN !
PIEDS SUR LE BALLON, TÊTE DANS LE GUIDON
Zaha et Pépé sont les derniers-nés d’une vieille tradition ivoirienne : celle des ailiers virevoltants. Youssouf Fofana, Sié Donald-Olivier, mais aussi Kader « La Popizagne » Keita ou encore Aruna Dindane, etc.
La Séléphanto a toujours eu en son sein des joueurs virevoltants et techniques.
À l’instar de leurs illustres prédécesseurs, quand ils ne jouent pas tête baissée, pieds beaucoup trop collés sur le ballon, ces irréguliers espoirs véloces maîtrisent l’art du dribble qu’il soit chaloupé, en pleine course ou en partant loin du but.
C’est ainsi qu’en mars 2017, face à la Russie (0-2), Zaha inscrit d’ailleurs un golazo, un but d’anthologie, après avoir enchaîné : crochet, râteau, crochet et frappe du gauche – son plus mauvais pied – sous la lucarne.
Son alter-égo, lui, a inscrit ses deux premiers buts lors d’un match amical face au Togo (2-2).
Après la CAN 2019, et ce quart de finale perdue face à l’Algérie (3 tirs au but à 4), Nicolas Pépé et Wilfried Zaha, qui ont quasiment les mêmes statistiques, 6 buts en 28 sélections pour le premier et 5 buts en 21 sélections pour le second, ont là une occasion unique de se relancer.
À condition de déployer leurs Ailes de l’enfer.