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ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT

« Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! », lâchent des amis avant de plonger sur la nourriture qu’ils ont finalement refusée de garder pour leur pote…absent. Oui, les absents ont toujours tort, toujours.

ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Des skills, t'as peur. ©️Tous droits réservés

Et ce ne sont pas Éric Bailly et Nicolas Pépé, deux des trois grands absents, avec Wilfried Zaha, de la liste du sélectionneur Jean-Louis Gasset pour affronter les Seychelles puis la Gambie ; pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Autant dire qu’à quelques jours de la CAN 2023, 57 pour être précis, c’est mal barré pour les deux cadres de la Séléphanto.

DEUX JOURS-LÀ, ÉRIC EST BAILLY HEIN !
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Avec ses prises de risques, ses propres supporters peuvent se retourner contre lui. ©️Tous droits réservés

L’histoire d’Eric Bertrand Bailly qui avait si bien commencé, lorsqu’il était gérant de cabine, et cet argent qu’il utilisait pour régler ses droits de participation à un tournoi de football avant de rembourser, est en train de mal finir. Lentement mais sûrement, le conte de fée du premier Ivoirien à avoir rejoint Manchester United en juillet 2016, à la demande d’un certain José Mourinho, vire désormais au cauchemar. La faute notamment à des blessures et surtout une certaine irrégularité. À croire qu'il est Bailly, malchanceux en nouchi.

Capable du meilleur, comme ces interventions à la limite du carton pour stopper des attaquants adverses, l’ancien mancunien réalise souvent le pire comme ce geste insensé lors du 32ème de finale contre Hyères en janvier dernier. Touché en pleine poitrine par le défenseur marseillais, où il ne sera resté qu’une saison, son adversaire malheureux Almike Moussa N’Diaye sort ensuite sur civière. Attention aux images.


Loin du bouillant stade Vélodrome, l’ancien champion d’Afrique 2015 évolue désormais en Turquie au Besiktas aux côtés d’un certain Vincent Aboubakar. S’il y a de fortes chances, très fortes que le Camerounais vienne en Côte d’Ivoire pour disputer la CAN, en revanche il y a moyen que l’Ivoirien ne foule pas sa terre natale. Comme d’autres qui ont posé leurs valises à Niamey au Niger après avoir annoncé la fin de leur exil.

Soit Jean-Louis Gasset a décidé de ne pas prendre de risques avec celui qui revient de blessure, soit l’ancien adjoint de Laurent Blanc, le meilleur ami de Serge Aurier, a déjà son groupe, sa charnière avec les prometteurs Ousmane Diomandé et Evan Ndicka.

Certes, les deux centraux qui évoluent respectivement au Sporting Portugal et à l’AS Roma sont talentueux mais ils manquent cruellement d’expérience internationale. Cet ingrédient indispensable, Éric Bailly, et ses calages façon joueur de maracana, en dispose avec ses 46 sélections en équipe nationale selon Transfermarkt.

C’est également le cas de l’autre qui a eu tort d’être absent : Nicolas Pépé.


NICOLAS PÉPÉ, SE REFAIRE UN ARSENAL EN TURQUIE
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Comment il s'appelle ? Nicolas Pépé. Qu'est-ce qu'il a créé ? ©️YouTube

Joueur africain le plus cher de l’histoire, avec ces 80 millions d'euros versés par Arsenal, jusqu’à ce que Victor Osimhen ne rejoigne Naples pour la modique somme de 81,3 millions d’euros, Nicolas Pépé porte encore les traces de cette étiquette sur lui. Comme cette languette de tee-shirt qui démange tellement que tu as l’impression que c’est un insecte rampant, un cafard, qui remonte le long de ta colonne vertébrale jusqu’à ton cou. Frissons.

Des frissons, l’ancien Gunner d’Arsenal en donnait, il n’y a pas si longtemps de cela quand il la jouait Robben de Koumassi, et cette tendance à repiquer dans l’axe puis enrouler sa frappe du gauche ; le tout après avoir délaissé son aile droite. C’était la saison 2018/2019 où il termine avec 22 buts et 11 passes décisives notamment. C’était le temps de la BIP, avec Jonathan Bamba et Jonathan Ikoné.

Qui aurait cru à cette époque que Bamba soit le mieux placé que Pépé pour disputer LA compétition panafricaine de football. Qui l’aurait cru ? Personne. Sauf qu’aujourd’hui tel Eric Bailly, Nicolas Pépé n’a jamais réellement semblé être en mesure de confirmer tout le bien qu’on pensait de lui ; y compris à Nice où il a été prêté pour déjà refaire son arsenal de dribbles.

Meilleur ivoirien de la dernière CAN, avec 2 buts et 1 passe décisive, le natif de Mantes-la-Jolie pourrait bien regarder la CAN depuis son salon. D’autres encore pourraient suivre après « la CAN de l’hospitalité ».

LE DÉMARRAGE D’UNE FIN DE CYCLE ?
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Vieux père, on dirait pour toi arrive hein. ©️YouTube

Et si passées la surprise et l’émotion de la nouvelle, tu t’asseyais sous l’arbre à palabres, façon jeu de dames avec ces vieux pères qui refont les élections de 2010 ?

Et si finalement la non-sélection d’Eric Bailly et Nicolas Pépé était le signe avant-coureur, le top départ d’une fin de cycle : celle de la génération Max-Alain Gradel ?

Après avoir enfilé le maillot orange blanc vert à 104 reprises, toujours selon Transfermarkt, l’ailier gauche figure en bonne position parmi les (9) attaquants choisis pour affronter les Seychelles puis la Gambie.

Le fait qu’il donne des consignes sur le terrain, les harangue quand il ne défend pas devant la presse, au sortir d’une rencontre où des supporters ont hué Captain Kessié, accusé de jouer au petit trot, fait de l’ancien Stéphanois un élément important du « commando » de Jean-Louis Gasset.

Mais même si le champion d’Afrique 2015, et cette magnifique frappe contre le Cameroun qui qualifia les siens pour le second tour, est capable de redescendre pour tenter de combler le manque d’animation offensive, cette CAN devrait être sa dernière compétition internationale avec les Éléphants de Côte d’Ivoire.

Bientôt certains diront à son sujet : « Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! »



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