« Bonjour Monsieur/Madame. Suite à votre candidature pour le poste de […], nous vous prions de nous transmettre via mail votre curriculum vitae dans les plus brefs délais. Nous vous remercions pour votre bonne compréhension. », préviennent les directeurs de ressources humaines. Avant de surprendre le ou la candidat(e) par un test.
En pleine zone de turbulences depuis que le community manager de Naples a eu la bonne, l'excellente idée, de se moquer de lui via une vidéo TikTok, supprimée depuis, ce soir, Victor Osimhen passe un test face au Real Madrid ; qui n’a toujours pas remplacé qualitativement Karim Benzema. Par ici, l’entretien.
DISCOURS DANS DISCOURS
Jusqu’à cette fameuse inspiration débile, niveau 5ème, histoire d’ajouter encore plus de piment dans la sauce, avec cette sortie colérique du nigérian, diffusée en mondovision, les choses se passaient bien, très bien même entre le buteur et son club. Souviens-toi le championnat dernier.
Le 5 mai dernier, l’Udinese reçoit le Napoli.
Déjà auteur d’une grosse saison, tout comme son coéquipier Khvicha Kvaratskhelia, mot compte triple au scrabble, l’ancien lillois ramène les deux équipes à 1-1. Et l’ancien club de feu Diego Maradona de décrocher le 3ème titre de son histoire ; après 33 ans d'attente.
Dès le coup de sifflet final, quand ils entrent sur la piste, les supporters mettent le bordel. Booba likes this.
Érigé en superstar locale, Victor Osimhen est déclaré intouchable, façon Omar Sy. Aussi dur en affaires que Daniel Levy, le président de Tottenham qui jusqu’au bout, sur le tarmac de l’aéroport, aura tout fait pour garder Harry Kane, le président napolitain Aurelio De Laurentiis aurait repoussé les offres de tous ces clubs venus taper à sa porte. Au premier rang desquels le Paris Saint-Germain. Les Parisiens auraient pensé en cas d’échecs des négociations pour recruter Kolo Muani.
Prolongé jusqu’en juin 2025, après son arrivée au club pour la modique somme de 75 millions d’euros, Victor Osimhen est malgré lui au cœur d’une polémique. Après que son agent ait menacé d’un éventuel recours à une action légale, que le club napolitain ait pondu un communiqué sans véritablement s’excuser, soutenu de toutes parts, notamment par le ministre des Sports nigérian John Owan Enoh, le joueur de 24 ans a pris la parole sur Instagram :
« Venir dans la ville de Naples en 2020 a été une décision merveilleuse pour moi. Les habitants de Naples m’ont témoigné beaucoup d’amour et de gentillesse, et je ne laisserai personne se mettre entre nous. La passion des habitants de Naples me pousse à toujours jouer avec mon cœur et mon âme, et mon amour pour l’écusson est inébranlable, car je le porte avec fierté. Les accusations portées contre le peuple de Naples sont fausses. J’ai beaucoup d’amis napolitains qui font partie de ma famille et de ma vie quotidienne. »
Avant de conclure : « J’apprécie les Nigérians et tous ceux qui ont prêté leur voix pour me soutenir et me tendre la main. Merci beaucoup, je vous en serai toujours reconnaissant. Continuons à répandre l’unité, le respect et la compréhension. Forza Napoli Sempre. » Discours dans discours.
Est-ce pour autant que l’histoire est classée ? Non, tu ne penses pas.
À OSIMHEN D’ÊTRE RÉALISTE FACE AU REAL
Ce soir donc, dans le choc au sommet du groupe C, le Real Madrid se déplace donc au Stadio Diego Armando Maradona et son ambiance qui ferait passer le tapage nocturne de voisins pour une vaste plaisanterie.
Les deux équipes ont remporté leur première rencontre.
Si les Madrilènes sont portés vers les sommets par un Jude Bellingham dont le prix du transfert, 103 millions d’euros, semble aujourd’hui ridicule tant l’Anglais performe.
Côté napolitain, les choses sont moins clinquantes depuis le départ de Luciano Spalletti et son remplacement par le coach préféré de Gervinho, Rudy Garcia. Oubliés les Napolitains qui pressaient les défenseurs adverses, marchaient sur Liverpool (4-1) en Champions League en Septembre 2022.
Ce Naples-là ne fait rêver personne. Même Osimhen qui, en sortant lors de ce fameux match face à Bologne et son pénalty raté à l’origine de la brouille, semblait indiquer avec deux de ses doigts qu’il fallait plutôt passer à deux devant.
Ce soir, lorsque le natif de Lagos passera son entretien d’embauche, coincé entre les deux bouchers Nacho et Rüdiger, il sera seul à la pointe d’un 4-3-3. À lui d'être aussi réaliste devant les buts et gommer cette maladresse dont il souffre encore parfois et qui l'empêche pour le moment de briller autant que la semaine dernière.
Mais si le Capocannoniere de la saison dernière, avec ses 26 buts, réussit le test, les yeux de Florentino Pérez se braqueront peut-être sur lui un peu plus.
OSIMHEN AU REAL, REALLY?
Imagine un seul instant. Lassé par les atermoiements de Kylian Mbappé, maintes fois annoncé chez le recordman de victoires en Champions League (14), Florentino décide de décidément fermer la porte et jeter la clé sur la pelouse gorgée d’eau du stade Ebimpé.
Porté par l’enthousiasme contagieux de son nouvel entraîneur Xabi Alonso, qui a remplacé le sieur Ancelotti, parti sans sourciller, Pérez sort le chéquier et lâche 120 millions d’euros ; soit la valeur marchande du numéro 9 napolitain. Le voilà qui débarque dans la capitale madrilène avec sa teinture blonde et son masque qui vit par ailleurs son Prime sur Amazon. Alors, comment le Real évoluerait-il ?
SPÉCIAL 100 MÈTRES DEVANT
Adepte d'un 3 - 4 - 2 - 1 avec le Bayer Leverkusen, l'ancien Madrilène, qui a notamment décroché la Champions League 2014 avant de filer au Bayern Munich, prône un jeu offensif et la technique dite du campement ; qui consiste à planter indéfiniment sa tente chez l'adversaire.
Dans les faits, à la Casa Blanca, cela donnerait comme suit :
- Une défense avec trois avec l'expérimenté David Alaba, capable de jouer axe gauche ou au centre par exemple, associé à deux autres défenseurs plus durs sur l'homme ; notamment Rüdiger.
- Un milieu de terrain, composé d'un double pivot incroyablement talentueux Tchouameni/Bellingham, deux joueurs capables de défendre/récupérer/marquer. Et sur les deux côtés, peut-être les deux les plus polyvalents de l'effectif à savoir Camavinga et Valverde.
- Et juste devant ce milieu, qui passe parfois à cinq, trois flèches : Vinícius Júnior, Rodrygo et donc Osimhen.
La particularité de l'avant-centre nigérian, c'est qu'il n'a pas besoin d'être baby-sitté. Loin de là.
Victor Osimhen est un attaquant capable de se débrouiller tout seul comme un grand, que ce soit dans les airs, aux abords de la surface ou encore dans celle-ci. Certes, l'association telle que présentée s'annonce séduisante mais reste à savoir si cela se fera. Début de réponse ce soir, avec ce Naples - Real et ce joueur à qui le board madrilène aurait presque pu envoyer : « Bonjour Monsieur. Suite à votre prestation au poste d'avant-centre, nous vous prions de nous transmettre via mail votre curriculum vitæ dans les plus brefs délais. Nous vous remercions pour votre bonne compréhension. »
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